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    Roger Gballou : «La politique nous a conduits à la guerre et au chaos social»


    «La Côte d’Ivoire de demain, celle que nous rêvons tous et que nous appelons de toutes nos forces sera une nation de paix, dans laquelle la démocratie, la bonne gouvernance et le droit se conjuguent au quotidien, un pays de fraternité où chaque concitoyen, « fier artisan de la gloire de la patrie » est un acteur de développement, libre et prospère». Voici la substance de l’appel que lance Roger Gballou de CITES (Côte d’Ivoire, Terre d'Espérance) à quelques mois de l’élection présidentielle.


    "Demain, la Côte d’Ivoire !
    On ira certainement aux élections le 29 novembre 2009. L’enrôlement continue d’avancer normalement. Les Com Zones ont restitué le pouvoir aux Préfets. Le Chef de l’État, avec sa visite dans la région des montagnes, vient d’unifier définitivement la République. Il reste certes de menus détails à régler ça et là. Mais on peut aujourd’hui raisonnablement soutenir que plus rien ne s’oppose à la tenue des élections libres et transparentes dans notre pays.
    Mais une chose est d’organiser des élections, une autre chose est de garantir durablement la paix et le progrès social après cette longue crise.

    En effet il faut transformer toute cette mobilisation nationale et internationale de façon vertueuse en donnant ensemble des ailes à la paix, en consacrant désormais la bonne gouvernance et le droit dans notre quotidien, en réaffirmant notre commun besoin de nation soudée et de fraternité, et enfin en donnant toute sa place à l’économique. Tels sont les engagements que nous nous devons les uns aux autres pour réussir cette sortie de crise tant espérée.

    1. Ensemble, donnons les ailes à la paix
    Chaque Ivoirien, chaque personne vivant en Côte d’Ivoire a tant désiré la paix. Nous avons connu la guerre et nous avons connu aussi cette longue période de ni paix et ni guerre. Nous avons connu l’hypocrisie des «amis» et des organisations internationales. Et nous avons surtout compris le ridicule de cette guerre et le retard économique et social qu’elle nous a causé à tous. Et maintenant que faisons-nous ? Allons-nous prendre notre destin enfin en mains et rebâtir notre patrie en conjuguant toutes nos différences ?

    Oui, notre salut n’est pas dans l’exclusion des uns et des autres. Notre désir de paix démarre avec les conditions que nous nous offrirons pendant les futures élections : adopter un ton apaisé pendant les campagnes électorales, accepter que notre adversaire du moment fasse librement campagne partout sur le territoire national, y compris dans notre propre village, ne pas s’attarder sur les questions de personnes, mais confronter nos idées pour laisser le peuple choisir son candidat sans pression aucune.

    Ensuite nous devons nous apprêter à accepter le verdict des urnes, quel qu’il soit, et à laisser le vainqueur gouverner la Côte d’Ivoire durant les cinq prochaines années, sans arrière pensée de coup d’état et de rébellion.
    C’est à ce prix que la paix prendra son véritable envol dans notre pays.

    2. Consacrons la bonne gouvernance et le droit
    L’absence de bonne gouvernance et de démocratie conduit inévitablement à des actes désespérés. C’est pourquoi le vainqueur des futures élections devra faire de son cheval de bataille l’enracinement de ces valeurs. Respecter l’opposition du moment, tenir compte de l’opinion publique, combattre le népotisme, l’enrichissement illicite, les abus de pouvoir de toute sorte de nos gouvernants, chercher le droit en toute chose, tels sont les engagements que le peuple attend du futur Président de la République de Côte d’Ivoire. Au total, nous devons d’un commun accord consacrer la bonne gouvernance et le droit dans notre pays à tous les niveaux, à commencer par nos futurs gouvernants qui devront être l’exemple en la matière.

    3. Réaffirmons notre commun besoin de nation et de fraternité
    Nous venons de vivre à nos dépens que l’absence de nation conduit au chaos. Nous avons compris qu’à force de nous opposer de façon artificielle, nous détruisons ce que nous avons de plus précieux, la Côte d’ivoire. Oui, nous avons surtout compris que la nation ivoirienne est pour la soixantaine d’ethnies que nous constituons l’air sans lequel nous ne pouvons vivre et prospérer. Et maintenant que faisons-nous ?

    Le temps de bâtir une nation, une et indivisible a sonné. Le temps des exclusions et du régionalisme primitif doit passer et laisser la place à une nouvelle fraternité forte de nos différences, soudée par notre passé récent et engagée dans un avenir commun.
    Plus que jamais, ce couplet que nos pères fondateurs ont gravé dans notre hymne national prend toute sa valeur :
    « Fiers Ivoiriens !
    Le pays nous appelle
    Si nous avons dans la paix,
    Ramené la liberté,
    Notre devoir sera d'être un modèle,
    De l'espérance promise à l'humanité,
    En forgeant unis dans la foi nouvelle,
    La patrie de la vraie fraternité !»


    Oui, nous sommes sur la bonne voie de ramener la liberté par la paix dans notre pays. Mais ce n’est pas tout. Il faut réussir à bâtir «la patrie de la vraie fraternité» entre les enfants de Côte d’Ivoire, entre les enfants de Côte d’Ivoire et les étrangers vivant sur notre sol, et entre les enfants de Côte d’Ivoire et tous les peuples du monde. Telle est la promesse que nous nous devons les uns aux autres et à toute l’humanité.

    4. Donnons toute sa place à l’économique
    Mais la Côte d’Ivoire, c’est aussi la patrie de l’union, de la discipline et du travail. Mais que représente la valeur travail dans notre quotidien ? Notre pays est béni de Dieu, les richesses abondent de toute part et nous croupissons sous la faim, le chômage, la gabegie, le clientélisme. Il faut sortir de là et donner désormais la place prépondérante au travail et à l’économie dans notre société. La politique nous a conduits à la guerre et au chaos social. On nous a trop longtemps appris que seule la politique nourrissait son homme. La politique sous nos tropiques, c’est l’argent facile, c’est le pouvoir de posséder les belles choses, les gens et les esprits des gens. Mais cela doit changer au profit des opérateurs économiques et la valeur travail. Réhabilitons le travail et notre économie s’en portera mieux pour le bonheur de notre chère Côte d’Ivoire.


    La Côte d’Ivoire de demain, celle que nous rêvons tous et que nous appelons de toutes nos forces sera une nation de paix, dans laquelle la démocratie, la bonne gouvernance et le droit se conjuguent au quotidien, un pays de fraternité où chaque concitoyen, « fier artisan de la gloire de la patrie » est un acteur de développement, libre et prospère.


    Paris le 12 juin 2009
    Roger Gballou
    rgballou@yahoo.fr
    CITES (Côte d’Ivoire, Terre d'Espérance)

     


     

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